Que faire face à l’ingratitude?

Marie-Berthe Ranwet édite "Stop à l'ingratitude"“Stop à l’ingratitude des enfants, conjoints, amis… et à la nôtre”, c’est le nouveau livre de Marie-Berthe  Ranwet, auteur de “Victimes d’amour, après tout ce que j’ai fait pour toi”

Que faire face à l’ingratitude?

Ressentez-vous parfois de l’ingratitude? Vous est-il déjà arrivé, par exemple, d’avoir donné le meilleur de vous-même et de ne pas vous être senti reconnu ? Avez-vous déjà été confronté à une personne qui se plaint de manque de reconnaissance? Vous êtes le parent d’un enfant, peut-être déjà adulte, qui est particulièrement ingrat?  Si oui, vous savez à quel point l’ingratitude peut faire mal!

Annette a été hospitalisée suite à une tentative de suicide. Elle raconte ce qui lui est arrivé en nous impliquant. Elle cherche à nous faire ressentir ce qu’elle a vécu.Vous préparez un bon repas avec soin, il est dévoré sans commentaire. Vous rangez, vous donnez un coup de main, vous rendez service une fois, deux fois… 10 fois et rien ! Pas un merci. Comme si c’était normal! Vous êtes de plus en plus fatiguée, vous ne vous sentez pas bien. Vous n’avez plus le moral, vous doutez de tout, de vous, de ce que vous dites, de ce que vous faites… Vous ne savez pas d’où cela vient. Moi, j’ai cru que c’était mon travail qui m’épuisait ou le manque de sommeil. J’ai passé des examens médicaux… Je devenais de plus en plus nerveuse, tout me semblait être de trop. J’explosais de plus en plus souvent! Je ne faisais plus que des reproches. Mes proches n’ont pas compris ce qui se passait. C’était manifestement moi qui avais un problème. N’en pouvant plus, j’ai voulu en finir…” 

L’ingratitude vous blesse?

L’ingratitude blesse en profondeur! Agir sans retour épuise. Cela laisse l’impression de ne pas exister aux yeux des autres, de ne pas avoir de place! Lorsque vous êtes confronté régulièrement à un ingrat, c’est comme si toute votre personne était niée. Comme si vous déambuliez dans un univers dans lequel vous n’avez aucun pouvoir!

Le besoin de reconnaissance, est-ce vraiment votre problème?

Si vous parlez autour de vous, ou même à certains psys, de votre frustration de ne pas être reconnu, on vous expliquera probablement que c’est vous qui avez un problème! C’est à vous de guérir de cette manie que vous avez de vouloir aider, donner, apporter du bonheur!

Dans notre culture européenne, l’altruisme est souvent considéré comme suspect! Les motivations de la générosité paraissent douteuses et sont connotées négativement. On nous parle de peur de l’abandon, de besoin de créer une dépendance et de prendre le pouvoir sur l’autre, de besoin d’être important pour l’autre pour compenser un manque de confiance en soi!

A en croire certains, pour ne plus souffrir de l’ingratitude, il vous suffirait de développer la confiance en vous, l’estime de vous, la connaissance de vos propres besoins et d’arrêter de vous occuper des autres! Ce serait à vous de vous interroger, avant de poser un acte. Est-ce bien pour moi que je le fais? Est-ce bien ce que je veux faire? Suis-je prêt à le faire de manière totalement désintéressée, sans retour?

C’est le discours que tiennent certains thérapeutes et journalistes qui voient dans l’altruisme une névrose à soigner. « C’est à chacun de prendre ses besoins en charge, occupez-vous des vôtres et n’attendez rien de personne ! ». « Ce que vous faites, faites-le pour vous ! Ne répondez qu’aux demandes clairement formulées ! »

Avec de telles croyances largement diffusées par la « psychologie de comptoir », mercis et signes de reconnaissance n’ont pas de raison d’être. Celui qui pose un acte le fait pour lui, parce qu’il le veut et que c’est son plaisir. Ce sont des marques de faiblesse ou pourquoi pas des restes d’une culture judéo-chrétienne contraignante et dépassée !

Faut-il soigner votre peur de l’abandon?

Pour éviter d’être blessé par l’ingratitude, faut-il vraiment apprendre à ne plus répondre qu’à des demandes clairement formulées? Faut-il “guérir” de cette peur de l’abandon qui nous pousse à aider, à donner, à transmettre…?

Personnellement, je ne pense pas que ce soit une bonne piste! Je pense qu’il ne faut surtout pas perdre notre temps à chercher l’origine de notre peur de l’abandon. En tant qu’humain, ne la ressentons-nous pas tous plus ou moins intensément? Si elle est arrivée jusqu’à nous, c’est qu’elle a eu sa place et son rôle à jouer dans l’évolution de notre espèce. Qui a dit qu’elle était mauvaise et sur base de quoi?  Ne serait-elle pas plutôt bonne conseillère?  Imaginez un instant ce qu’il adviendrait si plus personne n’avait peur du rejet! Vous sentez-vous prêt à vivre dans un monde où la peur de l’abandon aurait disparu? Moi, pas!

Les bienfaits de la peur de l’abandon

La peur de l’abandon nous rappelle que nous sommes avant tout des êtres sociaux. Sans les autres, nous ne sommes rien! Que nous le voulions ou non, nous avons besoin les uns des autres. En être conscient change tout! Nous n’abordons plus les autres de la même façon. Nous prenons plus soin de nos relations. Nous veillons à ce que nos proches soient bien! Nous cherchons à nous rendre utiles, à assumer notre part de responsabilité là où nous sommes!

En agissant de la sorte, nous créons des liens. Dès que nous percevons des signes qui nous montrent que ce que nous faisons est apprécié, nous nous sentons pleinement vivants ! Quelle ivresse de pouvoir apporter un peu de bonheur autour de soi, que ce soit à ceux qu’on aime ou à de simples inconnus ! Ce sentiment de joie profonde nous encourage à continuer dans cette voie. Nous avons trouvé une place d’acteur. Nous entrons dans un cercle vertueux, bénéfique pour tous. Les signes de reconnaissance reçus nous indiquent que  nous sommes sur la bonne voie.

Sans ces signes, nous sommes perdus, un peu comme si nous étions égarés dans une région désertique sans GPS. Que faire de ce sentiment d’impuissance qui nous fait aussi mal lorsque, quoi que nous fassions, rien n’a d’effet ! Que faire lorsque nous avons l’impression de remplir un tonneau troué ou de ne pas exister?

Nous l’avons dit plus haut, l’ingratitude crée des blessures intimes profondes. Elle nous touche au plus profond de notre être. Cette douleur ne peut pas ne pas avoir de sens! Pour le trouver, je vous propose de nous poser les mêmes questions que celle que nous nous sommes posés pour la peur de l’abandon. En quoi la souffrance ressentie face à l’ingratitude est-elle utile dans notre vie? A-t-elle joué un rôle dans l’évolution de l’humanité?

La douleur face à l’ingratitude a-t-elle un sens?

La douleur ressentie face à l’ingratitude répétée est tellement forte que nous finissons par mettre nos limites ou par rompre la relation. L’ingrat est alors brutalement confronté à la réalité! Il se rend compte de ce qu’il avait et de ce qu’il a perdu. S’il le veut et s’il en est capable, il va comprendre que tout ne lui est pas dû. Et oui, sa liberté s’arrête là où commence celle des autres! C’est cela la vie humaine! S’il tire les leçons, il saura peut-être apprécier à leur juste valeur les cadeaux qui lui seront faits à l’avenir.

C’est avec ses parents d’abord que l’enfant va apprendre la gratitude… à condition que les parents ressentent la souffrance de l’ingratitude, l’acceptent et agissent en étant fidèles à leurs valeurs. Si pour être des parents parfaits, ils mordent sur leur chique et dépassent leurs limites, l’enfant deviendra un adulte incapable d’exprimer de la gratitude. Il fera souffrir tous ceux qui voudront lui apporter quelque chose.

Qu’arriverait-il si l’ingratitude ne blessait pas autant? On peut facilement imaginer que les enfants exploiteraient leur mère jusqu’à la fin de ses jours! On peut imaginer que les humains se diviseraient en deux espèces, les dominants et les dominés-esclaves, une catégorie d’hommes  nés pour être servis et d’autres nés pour servir.

Notre besoin de gratitude est sain, respectons-le!

Les croyances sans fondement diffusées par la “psychologie de comptoir” ont culpabilisé les altruistes et les personnes qui recherchaient de la gratitude! Les “ingrats” ont eu le champ libre! Ils ont pu grandir sans être confronté aux limites de leur réalité humaine. L’ingratitude a été banalisée, normalisée! Nous avons aujourd’hui beaucoup d’adultes-enfants incapables d’exprimer de la reconnaissance. Il est temps de revenir à des fondements plus humains si nous voulons retrouver un  peu plus de chaleur humaine dans notre société. “Le bien a pour tombeau l’ingratitude humaine”. Alfred de Musset

Accepter notre condition humaine, c’est reconnaître que nous avons besoin d’un minimum de reconnaissance, d’un minimum de gratitude ! Il n’y a rien de mal à cela. Au contraire, ce besoin est sain et respectable, car il est garant de relations saines et équilibrées. Grâce à ce besoin, nous sommes capables de développer en nous la capacité de donner et d’aimer. Grâce à la  souffrance ressentie lorsque nous manquons de retours positifs et constructifs, nous pouvons mettre rapidement des limites dans nos relations! Et comme nous l’avons vu, cela est bénéfique pour tout le monde.

Quelques pistes concrètes pour satisfaire notre besoin de gratitude!

Soyons attentifs et généreux. Développons notre capacité de donner et d’aider de manière respectueuse et “juste”… Pour cela

  • Choisissons bien les personnes à qui nous donnerons le meilleur de nous-mêmes. Elles doivent être capables de recevoir ce que nous leur offrons, capables de témoigner la gratitude dont nous avons besoin. Tout le monde n’en est pas capable!
  • N’en faisons pas trop trop vite. Laissons aux autres le temps de recevoir, le temps d’apprécier… le temps de demander aussi.
  • Apprenons la gratitude aux enfants.

Vous pouvez nous aider à faire changer les choses!

En partageant cet article sur les réseaux sociaux, en devenant fan de notre page “ASBL Réfl’Actions” et de la page Facebook du livre. Elle est intitulée “Stop à l’ingratitude” Vous pouvez aussi envoyer le lien de cet article à ceux de vos contacts qui pourraient être intéressés. Ensemble, contribuons au développement d’une culture plus humaine.

Le savoir change la vie! Participez activement à ces changements! 

Pour avancer

Besoin de calme, de se retrouver? Seul, en couple ou en famille, séjour nature-thérapie à Brûly-de-Pesche, petit village touristique belge, à la frontière française

Une aide pour aller de l’avant

Cette façon de voir vous convient mais vous ne vous sentez pas capable d’y voir clair seul? Je peux vous aider à faire un bilan de votre situation. En deux heures, nous recadrerons vos difficultés présentes dans le parcours de votre vie afin de voir le sens de vos frustrations présentes et ce que vous pouvez mettre en place pour vivre conformément à vos valeurs! Tarifs.

Cette façon de voir les choses et cet article en particulier vous ont aidé à voir plus clair et à avancer concrètement? Nous avons alors atteint nos objectifs et la raison d’être de l’ASBL Réfl’Actions. Il y a deux regards en psychologie. Un regard pathologisant, fondé sur une vision idéale et inaccessible de l’homme, et un regard plus réaliste, plus respectueux de la réalité et des limites humaines. Avec nous, développez cette deuxième vision.

MERCI!

 

A propos de l'auteur:

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Régente en mathématique, licenciée en psychopédagogie, sophrologue, auteur de « Victimes d’amour : Après tout ce que j’ai fait pour toi », paru chez Mardaga et de « Stop à l'ingratitude des enfants, conjoints, amis... et à la nôtre ". Pour acheter ce dernier, il suffit de verser 18€50 sur le compte de l'ASBL Réfl'Actions BE37 73205348 3528 avec en communication l'adresse complète de livraison. Vous pouvez aussi soutenir ce site en versant la somme de votre choix sur ce même compte.

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