Le courant LGBT TQQIAAP+ s’infiltre partout

Le courant LGBT TQQIAAP+ s’infiltre partout

Le courant LGBT TQQIAAP+ (significations en suivant ce lien) se développe de manière exponentielle depuis quelques mois. Dans notre région, la Maison des Associations MDA, partenaire de la fondation Chimay-Wartoise ouvre une Académie du Genre à Chimay.

Qu’est-ce que la Fondation Chimay-Wartoise?

La Fondation Chimay-Wartoise se veut être un levier d’initiatives dans la région. Elle est liée à l’Abbaye de Scourmont et aux pères trappistes qui brassent la célèbre Chimay. En effet, pour bénéficier du label trappiste, les bénéfices tirés de la production des trappistes doivent être affectés en partie à la subsistance de la communauté monastique et à l’entretien du site de l’Abbaye et le reste à des oeuvres caritatives de la communauté monastique.

La fondation Chimay-Wartoise est chargée de gérer ces bénéfices et d’en faire profiter la région. Depuis 2019, elle a redéfini plus clairement son rôle et sa stratégie.  A présent, elle ne veut plus seulement être une pourvoyeuse de fonds. C’est pourquoi elle s’appuie sur les enjeux du territoire de la fondation pour prioriser ses interventions. Il s’agit dorénavant de permettre à la région de garder et attiser les talents, de valoriser les ressources du territoire, de développer l’innovation, d’acquérir de la visibilité.

Concrètement

La MDA, partenaire de la fondation, accompagne, forme et conseille chaque jour non seulement les responsables d’ASBL mais aussi les travailleurs et travailleuses associatifs, bénévoles et porteurs et porteuses de projets dans la gestion de leurs initiatives en développement ou déjà structurées. Elle propose notamment un programme annuel d’activités touchant à de multiples domaines. Gestion de projet, gestion administrative, comptabilité, fiscalité, gestion RH, management, communication, informatique, conseils juridiques, moments de rencontre et de réseautage… Qui veut se lancer dans un projet associatif est le bienvenu.e à la MDA pour être orienté.e et accompagné.e.

Personnellement, j’ai profité de quelques formations dans une ambiance toujours chaleureuse et conviviale. Et je suis reconnaissante à la Wartoise pour tout ce qu’elle apporte dans la région, et personnellement, je n’ai jamais eu à lui demander des fonds. Donc contrairement à des réactions sur les réseaux, je n’ai aucune rancoeur personnelle contre la fondation, ni contre la MDA, au contraire. Je tente donc juste dans ce qui suit de susciter des réflexions.

L’académie du genre

Cependant, lorsque j’ai vu que la MDA mettait à son programme l’académie du genre à Chimay, j’ai été profondément déçue. Un an de formation pour permettre aux associations d’être plus ouvertes et inclusives envers les différents genres LGBT TQQIAAP+ me semble complètement démesuré. Je n’ai aucun problème à échanger avec qui que ce soit se revendiquant LGBT TQQIAAP+, ni avec les personnes qui se transforment leur corps pour ressembler à un animal. Le dernier en date avec qui mon compagnon et moi avons passé un très bon moment qui s’est prolongé tard dans la soirée s’identifiait à un serpent: tatouage sur le visage, langue coupée, blanc des yeux teints… D’autres opérations étaient programmées.

Quoi qu’il en soit de nos différences, cette personne est très charmante et nous n’avons eu aucune difficulté à l’accueillir chez nous. Nos échanges ont d’ailleurs été particulièrement riches au départ autour de la monnaie libre. Mais très vite des thèmes plus philosophiques et sociétaux ont été abordés. Nous étions tous les trois très ouverts l’un à l’autre au-delà de nos différences.

Les moyens au service d’idéaux

Il est difficile dans l’espace d’un article d’exprimer le fond de ma pensée, mes craintes, les conséquences à long terme que je perçois dans la promotion de ce mouvement.

Difficile aussi de montrer comment la Fondation qui donne beaucoup de formations pour développer les moyens d’atteindre les buts pourrait aussi envisager des moments de réflexions sur l’avenir de la région, ses besoins, son potentiel, ses singularités, sa richesse. Comment mettre les moyens au services d’idéaux et d’objectifs qui répondent aux besoins d’un monde en pleine transformation? Pourquoi pas par exemple, des partages autour de lectures ou de documentaires ? Je pense notamment au rapport de Pablo Servigne: “Comment nourrir l’Europe en temps de crise”. Mais ce ne sont que des exemples!

Cette académie répond-elle à un réel manque dans la région?

N’avons-nous déjà pas assez d’occasions de nous ouvrir aux revendications de reconnaissance et d’intégration des personnes LGBT TQQIAAP ? Dans les films et séries, ces personnes sont déjà surreprésentées. Nos enfants sont confrontés à ces informations déstructurantes dans les écoles dès leur plus jeune âge. De nombreux jeunes adolescents se disent inquiets de ne pas savoir qui ils sont, de devoir se définir en fonction d’une orientation sexuelle.

En fait, ils n’ont plus les bases nécessaires sur le plan psychologique pour penser leur avenir.  Ils n’ont notamment plus l’occasion de s’interroger sur les talents qu’ils veulent développer. Ni de se projeter et d’envisager leur participation concrète au développement de la région. Finalement, ils n’ont plus de réponse à la question : “Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand(e)?” Mais la leur pose-t-on encore?

N’en fait-on déjà pas trop pour augmenter la visibilité des personnes LGBT TQQIAAP+ et leurs interrogations? N’y a-t-il pas plus fondamental dans la découverte de son être profond  et de l’autre Autre que ce type de questionnement? La question : « Qu’est-ce que je peux apporter en tant qu’être unique dans les divers milieux dans lesquels je vis » n’est-elle pas plus fondamentale ? Pourquoi vouloir à tout prix définir toutes nos différences? Nous sommes tous uniques, avec une histoire unique, des gênes uniques, pourquoi mettre des étiquettes? Où cela va-t-il donc s’arrêter?

Dans un contexte de crises multiples et profondes

L’ouverture aux LGBTTQQIAAP+ est-elle vraiment une question vitale en cette période de crise ? Ceux qui nous nourrissent de produits locaux et sains vivent à peine de leur travail! La crise énergétique menace nos entreprises. Les petites boulangeries, pour ne citer qu’un exemple, croulent sous les charges, manquent de personnel et ferment les unes après les autres… Nous sommes de plus en plus dépendants de sociétés transnationales pour nous nourrir. Le centre de nos petites villes est abandonné au profit des centres commerciaux. De plus en plus de politiciens, partout en Europe, nous préviennent de ce qui vient. Ils parlent d’une crise de l’énergie cet hiver, de fermetures d’entreprises, de la hausse du chômage, de risque de pénurie alimentaire…. sans oublier la possibilité d’une troisième guerre mondiale !

Je ne comprends pas ce déni de la réalité, cette fuite dans des sujets aussi stériles que farfelus, dans les crises que nous traversons! Je ne porte aucun jugement sur les personnes. J’accueille chaque personne comme étant unique. Par ailleurs, je sais que je risque d’être accusée de manque d’ouverture, et peut-être même de tendance d’extrême droite. Probablement que la peur d’une telle accusation ainsi que celle de marquer son désaccord avec le principal pourvoyeur de fond de la région,  réduit au silence beaucoup de personnes. Mais elles n’en sont pas moins scandalisées par ce qui se passe.

N’y a-t-il pas d’autres urgences que la promotion du courant LGBT TQQIAAP+ ?

Rêver la région pour faire émerger les talents

Dès lors, n’y a-t-il pas plus urgent comme formation à proposer aux associations de la région? A force d’inviter les gens à se regarder le nombril, on manque cruellement de bénévoles dans les associations et sur le terrain dans les situations d’urgence. Certaines associations comme celle des parents ont disparu, vu la complexité des démarches administratives nécessaires  pour être assurées. Des personnes douées peinent à structurer leurs projets et à créer leur emploi. Sans une vision claire de ce que pourrait être l’avenir de notre région, la plupart ne savent même peut-être pas quels sont leurs dons! Ni quelle pourrait être leur participation en tant qu’acteur et que partenaire dans la société.

En somme, il reste du travail! Rêver la région, rêver le collectif, informer sur les initiatives innovantes! Et on peut innover aussi en dehors du numérique…

Créer des solutions concrètes

Une maison des associations ne devrait-elle pas mettre en évidence les difficultés rencontrées sur le terrain? Et sur base de ce relevé aider ses membres à créer des solutions concrètes pour remédier aux problèmes des gens dans leur vie de tous les jours? Pour revenir aux exemples cités plus haut, comment permettre, par exemple aux parents, de continuer à pouvoir soutenir concrètement les enseignants ? Quels seraient les conditions qui permettraient la récolte et la transformation des surplus de production de nos maraîchers locaux?

Comment motiver un plus grand nombre de personnes à retrouver une place d’acteur et de partenaire? A retrouver l’envie de se battre pour créer un monde plus juste et plus solidaire? Comment conscientiser à la nécessité d’une plus grande autonomie alimentaire et énergétique sur le plan local? Et ainsi aboutir à une plus grande solidarité avec nos maraîchers et autres producteurs qui croulent sous le travail?

Pourquoi ne pas inventer d’autres manières de s’épanouir? On pourrait par exemple donner l’envie de remplacer parfois notre jogging ou notre séance en salle de gym par un travail collectif dans les champs? Ou pourquoi pas créer un centre de médecine alternative pour ceux qui veulent prendre soin de leur santé avant d’être malades? Des idées peuvent germer des échanges si on se donne la permission de rêver;

Les travaux collectifs unissent les personnes qui s’y adonnent! Plus question de genre, de race, d’égalité homme-femme… lorsqu’on est tous unis pour défendre des valeurs communes, pour atteindre un but commun, lorsqu’on fait équipe dans un travail physique qui a du sens !

Assurer nos besoins vitaux

Ne devrions-nous pas tous nous concentrer sur la création d’initiatives qui nous garantiraient la satisfaction de nos besoins primaires (être nourris, logés, chauffés…) cet hiver? Au risque de me répéter, je suis convaincue que lorsqu’on se bat tous ensemble pour construire un projet commun qui a du sens, on n’a aucun problème d’inclusion! De mon point de vue d’ex-enseignante et de psychologue, ce n’est pas ce type de formation qui va nous aider à vivre mieux ensemble. Ni à construire des alternatives, pas plus qu’à nous unir autour de celles qui existent déjà.  Les discussions d’égalité des genres n’apporteront rien dans la construction de projets capables d’augmenter la résilience des personnes et de notre région en ces temps de crise. C’est mon avis et je le porte simplement à votre réflexion.

En marche vers le transhumanisme?

En prenant du recul, on peut par ailleurs se demander si ce type de questionnement ne participe pas à l’avènement du transhumanisme. La culture dans laquelle nous baignons nous prépare d’ailleurs mentalement, psychologiquement, à accepter, à réclamer même, ce qui vient… A savoir la fin de l’humanité telle que nous la connaissons! Je lisais un article de l’Express dernièrement parlant des 8 étapes pour la fabrication par une intelligence artificielle d’un bébé sans parent. Toutefois pour rendre cela possible, l’humain doit changer radicalement sa manière de penser la vie, l’amour, la relation à l’autre.

Cette propagande généralisée pour le courant LGBT…. n’arrive sans doute pas par hasard si on sait que l’utérus artificiel sera fonctionnel d’ici une décennie ! Ne sert-elle pas d’abord et avant tout à créer un marché ? A marchandiser l’humain ? A nous faire entrer de plein pied dans le transhumanisme, l’homme transformé, piraté, uni à la machine. L’homme créateur à la place de Dieu, de la Vie si vous préférez! Qui en arrive à croire qu’il pourra faire mieux ! Et qui dès lors se permet de réinventer artificiellement ce que la Vie nous donne !

Nous sommes chacun et chacune responsables de la mise en place de cette nouvelle culture de la réification de l’humain. Sans compter que cette dernière plonge  nos enfants et nos adolescents dans une recherche sans fin et stérile de qui ils sont. Elle les éloigne des valeurs traditionnelles d’engagement dans des actions concrètes, au-delà des différences. N’oublions pas de les faire rêver à la manière dont ils participeront à la construction des demains qui chantent. Et surtout de leur donner le goût des actions qui ont du sens, qui donnent un sens à la vie.

Notre civilisation s’effondre

Un constat de la réalité effraie! On peut comprendre la tentation de le nier et de fuir. Mais peut-on pour autant  excuser la démobilisation de ceux qui sont en charge d’insuffler aux associations de la région les idéaux et les énergies qui leurs permettront d’aider la population à amortir les chocs?

Les historiens rappelleront sans doute encore longtemps que pendant l’effondrement de notre civilisation, dans la région de Chimay, nous discutions, autour d’une bonne trappiste, du sexe de nos esprits, de nos âmes dans le déni total de notre physique. Selon Gérard Hocmard, « lors du siège de Constantinople par les Ottomans en 1453 se tenait un important colloque théologique qui débattait du sexe des anges. La prise de la ville a fait que ses travaux ont dû s’interrompre sans avoir abouti à une conclusion et qu’à notre connaissance ils n’ont pas repris depuis. » L’histoire est donc bien  un éternel recommencement.

Le temps d’agir

Pour conclure, je cite Louis Fouché. “Il est temps d’agir comme vous n’avez jamais agi dans votre vie. Il est temps de s’engager comme jamais vous ne vous êtes engagés dans votre vie. Plus rien d’autre n’a d’importance. Coordonnez les réseaux. Inventez la survie. Rêvez des passages imprévus à travers les bourrasques. C’est au fond de l’impasse seulement que se dessine une sortie vers le ciel. C’est dans le désastre que le Vivant se réveille”.

De nombreuses personnes nous informent et nous  inspirent! Il est temps de se mettre tous ensemble pour créer des alternatives humaines!

Et de remettre du sens dans nos vies

Quelques articles dans les liens qui suivent: Pour traverser les épreuves, où et comment trouver la force de vivre quand tout va mal? Qu’est-ce que l’effondrement dont nous parlait déjà Pablo Servigne en 2015? Comment tout pourrait ne pas s’effondrer?

A propos de l'auteur:

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Régente en mathématique, licenciée en psychopédagogie, sophrologue, auteur de « Victimes d’amour : Après tout ce que j’ai fait pour toi », paru chez Mardaga et de « Stop à l'ingratitude des enfants, conjoints, amis... et à la nôtre ". Pour acheter ce dernier, il suffit de verser 18€50 sur le compte de l'ASBL Réfl'Actions BE37 73205348 3528 avec en communication l'adresse complète de livraison. Vous pouvez aussi soutenir ce site en versant la somme de votre choix sur ce même compte.

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