Ménopause et idées noires

Ménopause et idées noires

Une mère de famille, grand-mère d’un petit garçon, enseignante dévouée vient de se donner la mort. Elle avait 54 ans!

Comment a-t-elle pu?

Ses enfants sont effondrés! Elle avait encore gardé son petit fils quelques jours auparavant… ils avaient pris un repas ensemble. Tout s’était bien passé. Généreuse et idéaliste, elle était engagée dans différentes associations. L’année scolaire allait reprendre. Elle est partie sans laisser d’explications.

J’ose à peine imaginer le flot d’émotions qui s’est abattu sur ses proches. Tristesse, colère,  peurs… sentiment d’injustice,d’incompréhension, de honte, de culpabilité peut-être! Cet acte est violent, incompréhensible. Pour ceux qui restent, c’est un terrible cauchemar. A la mortuaire, les gens défilent en leur souhaitant beaucoup de courage, mais n’est-ce pas de sens dont ils ont le plus besoin?

Juger les personnes qui font naufrage nous empêche de nous préparer à affronter la tempête

C’est important d’essayer de comprendre car “près d’une personne sur deux a des pensées suicidaires à un moment ou un autre de sa vie et doit les combattre pendant une ou deux semaines” (Russ Harris).

Comprendre ce qui s’est passé, c’est aussi se donner les moyens de trouver d’autres portes de sortie que la mort dans les périodes difficiles.

Tous nous pouvons vivre des moments plus ou moins long de désespoir profond. Ces états peuvent venir d’un déséquilibre dans le corps et/ou d’événements difficiles et d’épreuves à traverser.

Même quand on aime ses enfants, ses petits enfants, son conjoint, ses amis, il y a des passages très durs dans la vie, des tournants difficiles à négocier. Au cours d’une crise existentielle, pendant l’adolescence ou les autres périodes charnières de la vie, après un divorce, une grave maladie, la perte d’un emploi ou la perte d’un être cher, nous pouvons chavirer.

La ménopause

Pour les femmes, la cinquantaine est un tournant particulièrement délicat à négocier. Le bouleversement hormonal de la ménopause  demande une réorganisation complète de l’image de soi, de l’identité…

Mais ce bouleversement arrive rarement seul. C’est souvent le moment où les parents décèdent ou demandent – exigent parfois même – beaucoup de soin tandis que les enfants gagnent en indépendance et quittent le nid. Durant cette période d’autres épreuves sont fréquentes telles qu’une séparation, la maladie ou la mort de proches. Au travail, cela devient de plus en plus difficile de garder sa place face aux jeunes qui aimeraient pousser les plus âgés vers la sortie…

L’heure des bilans

Une femme quinquagénaire confrontée ou non à des épreuves plus ou moins lourdes repense toute sa vie… Elle a été – ou pas – mère, elle ne le sera plus. C’est le moment où elle est amenée à faire le bilan, et ce sont le plus souvent tous ses échecs qui la frappent.

Elle cherche des réponses à ses questions: Qu’a-t-elle fait? Qu’aurait pu ou dû t’elle faire d’autre? Que peut-elle encore réparer ou entreprendre? Ses enfants sont dans une phase expansive. Ils avancent dans leurs projets… Elle les regarde de loin! C’est le moment de réinventer sa place, son rôle, sa vie. Mais elle se sent parfois maladroite, vieillissante… et ne voit qu’un sombre avenir.

Des choix à assumer

Physiquement elle change. Son corps se transforme, les rides deviennent de plus en plus visibles. Dans son miroir, certaines voient leur mère. Les souvenirs remontent. Elle a plus ou moins l’âge que sa mère avait quand elle a quitté le foyer familial ou quand elle est devenue mère. Elle se retrouve donc à la place de sa mère deux, trois décennies plus tôt. Dès lors, elle comprend beaucoup de choses. Si bien qu’émergent remords et regrets. Que d’erreurs commises, d’incompréhension. Pourra-t-elle assumer sa part de responsabilité dans ses échecs et ses rêves oubliés?

Le temps passe, les portes se ferment, elle perçoit tout ce qu’elle ne revivra jamais…

La tentation d’en finir

La souffrance peut alors être terrible et difficilement supportable. Une porte de sortie commence à se préciser dans sa tête, en flashs de plus en plus clairs… Par ailleurs, un scénario se précise. D’une part, ces idées l’attirent et l’apaisent. D’autre part elles lui font peur. Elle sent qu’elle pourrait faire le pas. En parler, mais à qui? Elle ne veut pas faire de chantage. Parfois c’est également l’entourage trop occupé qui n’entend pas. De sorte qu’elle se bat seule avec ses idées.

Prévenir

C’est pendant les moments de clairvoyance qu’elle doit tout mettre en place pour ne pas avoir accès à cette porte quand elle est dans le noir. Pour cela, elle peut par exemple se donner des règles sur l’heure, le lieu, dire au revoir et expliquer son geste par écrit ou sur une vidéo…  S’obliger à ne pas partir sans avoir revu un certains nombre de personnes, sans avoir mis en ordre ses papiers…

Si elle ne le fait pas, il suffit que cette porte soit facilement accessible pendant une crise pour qu’elle pose un acte qu’elle trouverait complètement idiot 10 minutes plus tard. Et son départ précipité laissera sans nul doute ses proches dans le plus grand désarroi!

Avancer

S’efforcer de continuer à avancer est absolument nécessaire, même si c’est une arme à double tranchant. Car tout échec, toute désillusion après les efforts fournis augmentent le sentiment de désespoir.

Se soigner

Nous ne sommes pas aussi libres que nous le pensons! Il ne suffit pas de vouloir être positif pour l’être. On découvre actuellement que la dépression peut provenir d’un microbiote déséquilibré pour ne citer qu’un exemple… Comprendre ce qui se passe dans le corps permet de prendre du recul mais surtout de reprendre un pouvoir sur sa vie. Certaines chaînes Youtube vous le permettent. Je vous recommande celle de Thierry Casasnovas. L’enthousiasme de ce dernier vous permet de reprendre votre vie en main, sans attendre que l’aide vienne de l’extérieur.

Une première démarche qui n’est jamais inutile: se reminéraliser avec des fruits et des jus de légumes de qualité. Veiller à ce que les émonctoires soient capables d’éliminer les déchets et faire du jeûne intermittent c’est-à dire rester sans manger ni boire 12h, puis 14-16… et ne manger que pendant une fourchette de 3 à 8 heures par jour…

Mais on peut aussi marcher dans la nature, lâcher les enfants et trouver du sens

Etre conscient de cela permet d’avoir un autre regard sur ce qui se passe en nous et autour de nous…

A propos de l'auteur:

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Régente en mathématique, licenciée en psychopédagogie, sophrologue, auteur de « Victimes d’amour : Après tout ce que j’ai fait pour toi », paru chez Mardaga et de « Stop à l'ingratitude des enfants, conjoints, amis... et à la nôtre ". Pour acheter ce dernier, il suffit de verser 18€50 sur le compte de l'ASBL Réfl'Actions BE37 73205348 3528 avec en communication l'adresse complète de livraison. Vous pouvez aussi soutenir ce site en versant la somme de votre choix sur ce même compte.

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